<< page précédente page suivante >>

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 25 Decembre 1940

Noël, c’est la fête partout. Nous ne travaillons pas. C’est la première fois que cela nous arrive en dehors des dimanches. Ce repos marque seul pour nous la naissance du Christ. Que fait-on chez moi.

Ce jour doit être triste pour tous. Pour nous distraire un peu nous avons organisé un concours de belote avec une cotisation de 10 fennig par homme. Je suis rentré dans mes fonds.


 

Mardi 24 Decembre 1940

Veille de Noël. Triste soirée. Je suis triste à pleurer. Alors que partout les familles. Nous pauvres prisonniers nous sommes derrières des barreaux. Et ironie du sort on nous à donné un sapin, mais nu.

Ce symbole de la fête de famille qu’est Noël m’a fait encore plus sentir la tristesse de notre sort. On nous oublie en France car depuis six mois que la guerre est fini, on devrait parler de libération.

 

Jeudi 26 Decembre 1940

Repos également aujourd’hui. J’ai passé presque toute la journée à coudre. Faute de mieux ca fait passer le temps et j’oublie un peu que je suis sans lettre.

Quelle triste vie. J’ai un cafard fou.